Aujourd’hui, on vous présente Sandra, conseillère au rayon glisse et natation de Décathlon Grésy. Mais pas que… depuis toujours elle est passionnée de natation artistique (aussi appelée natation synchronisée), un sport assez peu répandu, et qui peut faire un peu peur. Elle nous raconte son parcours et dévoile les différentes facettes de cette discipline très spectaculaire.
Sandra, quand as-tu commencé la natation synchronisée ?
J’ai été dans le bain dès ma naissance si on peut dire ! Ma mère était nageuse et c’était évident pour elle de faire les bébés nageurs. Finalement je n’ai jamais perdu contact avec l’eau depuis, et dès que cela a été possible on m’a inscrite en club.
Est ce que tu es venue tout de suite à la synchro ?
Non, j’ai commencé la synchro assez tardivement par rapport à d’autres, à l’âge de 9 ans. Je faisais de la natation dite “course” mais courir après un chrono et compter les carreaux ça m’ennuyait profondément ! Encore une fois, ma maman avait vu nager Muriel Hermine – grande championne de l’époque en natation synchronisée – dans des spectacles aquatiques. Je voulais continuer à faire un sport en relation avec l’eau mais faire autre chose que les 4 nages… On a trouvé un club proche de chez nous et dès ma deuxième année on m’a proposé d’intégrer l’équipe compétition.
Selon toi, quelles sont les qualités nécessaires pour ce sport ?
Je vais probablement répéter tout ce qu’on peut lire à ce sujet mais c’est vrai que la discipline est très complète et sollicite plusieurs capacités en même temps : exigence, rigueur, souplesse, grâce, esprit d’équipe, force, créativité, sens du rythme, mémoire, endurance, etc…
Quels sont tes meilleurs souvenirs de toutes ces années ?
Ma première qualification en Championnat de France par équipe. Il y avait une telle ambiance dans la piscine ! Et puis quelle fierté !
Après j’ai dû changer de club pour pouvoir poursuivre mes études et ma passion, et ça a été un vrai bonheur de nager au sein d’un des plus gros pôles de natation artistique : Le Ballet Nautique de Strasbourg. Le spectacle annuel à l’ouverture des marchés de Noël, c’était incroyable ! Un véritable show son et lumière, où on changeait plusieurs fois de maillots selon les tableaux et tout ça sur 3 jours avec 4 représentations.
C’est aussi dans ce club que j’ai commencé à me former pour être juge et entraîneur.
Et puis je citerai deux autres événements importants :
- la création du club de natation artistique à Aix les Bains en 2015, je ne suis pas peu fière ^^ même si j’ai dû l’abandonner à une autre…
- ma participation aux Championnats d’Europe en 2018 avec ma partenaire, en duo.

Il parait qu’il faut savoir faire de la couture ? 😉
Oui et non. Les “costumes” ont bien évolué ces dernières années. Effectivement j’ai connu les paillettes sequins avec les perles que l’on devait coudre sur les maillots de bain. Des heures et des heures de travail… cela existe de moins en moins car le strass a vite pris le dessus, tellement plus simple à coller ! Et puis surtout les techniques d’impression et le plus large choix de tissus ont permis d’avoir accès à d’autres customisations de nos maillots de bain.
Tu en fais encore aujourd’hui ? Comment ta pratique a t elle évoluée ?
Je pratique toujours, je n’arrive pas à arrêter, c’est vraiment addictif, j’ai toujours un pince-nez sur moi au cas où !
Par contre, je ne suis plus vraiment en club, je vais nager avec le public, pour moi, pour m’entretenir.
La compétition me manque beaucoup, mais c’est la création artistique en elle même qui me manque le plus depuis que je ne m’occupe plus de ballerines.
Cet été, j’ai retrouvé une nageuse dont je me suis occupée, qui a intégré une équipe espagnole, il n’est pas exclu que nous préparions quelque chose pour l’an prochain… une (ou un désormais) partenaire et je me relance des challenges !
Ce qui est hyper intéressant après plus de 20 ans de pratique, c’est que je connais tellement mieux mon corps, que je nage différemment.
Des conseils pour les nageurs/nageuses qui voudraient se lancer ?
Pour débuter, l’équipement est simple : un maillot de bain, un bonnet, une paire de lunettes et un pince-nez seront suffisants !
Par contre, pas facile de se lancer à n’importe quel âge dans cette discipline mais certains clubs ont ouvert des sections adultes pour ceux qui veulent s’initier. Les hommes aussi sont conviés !
Vous ne ferez peut-être pas des acrobaties de haute voltige mais l’activité a pour avantage d’être non traumatisante pour les articulations. Elle vous fera travailler le gainage, l’endurance et la souplesse.
Quant aux plus jeunes, si vous aimez la gym, êtes à l’aise dans l’eau, et plein d’imagination, alors c’est fait pour vous !
Là aussi les clubs ouvrent parfois des sections pour les tout petits dès l’âge de 4 ans pour commencer en douceur. Un bon moyen de les familiariser avec l’eau.
Pas besoin de pratiquer à haut niveau pour s’amuser mais il faudra tout de même faire quelques efforts pour acquérir les techniques de base.
Une anecdote à partager ?
Les nageurs(ses) mettent de la gélatine alimentaire sur leurs cheveux pour faire tenir le chignon… beurk !
On fait fondre des feuilles de gélatine alimentaire (on peut utiliser de la poudre aussi) dans de l’eau chaude et on applique au pinceau sur la tête pour avoir un chignon bien tiré et brillant. Lorsque ça refroidit ça durcit et on peut alors plonger, sauter, nager notre ballet sans avoir de cheveux dans les yeux !
Merci Sandra, on te retrouve au rayon natation très vite 🙂
