Retour sur l’un des gros objectifs de la saison de Pierre-Arnaud, leader B2B pour nos magasins Décathlon de Grésy-sur-Aix et Chambéry : la CCC 2022.
Quelle est cette course à laquelle tu as participé ?
J’ai participé à la CCC (Courmayeur – Champex – Chamonix) qui fait le demi tour du Mont Blanc soit environs 100km et 6000D+. Elle fait partie des courses de l’UTMB à Chamonix.
Comment cela s’est déroulé ?
De manière générale la course s’est bien déroulée. Je n’avais pas encore de référence sur ce format car c’était mon premier 100km avec ce ratio de dénivelé. J’avais à coeur de faire une course avec beaucoup d’humilité pour rallier l’arrivée.
Un départ prudent jusqu’à Champex (Suisse) qui est la mi-course et où en général “la course commence” car à ce stade on a laissé déjà beaucoup d’énergie. Cette première partie est la plus roulante et elle demande un bon effort avec déjà 2 beaux cols de franchis : Tête de la Tronche et Grand Col Ferret.
C’est également le premier ravitaillement auquel nous avons le droit de retrouver une personne pour nous faire l’assistance et cela fait du bien de prendre des infos et d’avoir les encouragements.
De plus, la pluie nous a obligé à enfiler nos vestes imperméables (Veste Rain Evadict) avant la descente à Arnouvaz. Mais j’ai pu recoller le groupe de devant avec un bon choix de chaussures sur ce genre de terrain (Race Ultra Evadict).
J’arrive donc à Champex sur mes prévisions et derrière je décide donc d’en mettre un peu plus pour cette deuxième moitié de course, assez simple à visualiser : 3 cols d’environs 800m à gravir et redescendre jusqu’à Chamonix. (La Giète – Catogne – Tête au Vent).
Je me rends compte dès la première montée que mes sensations ne sont pas très bonnes sur l’ascension, mal de crâne et tête qui tourne un peu, je fais donc une montée rythmée mais un peu moins rapide que prévu, en espérant avoir les jambes dans la descente.
La descente se passe très bien et dans les 2 dernières ascensions les sensations seront les mêmes : des difficultés à l’ascension que je dois gérer pour en mettre plus dans la descente ce qui au final ne me fait pas perdre trop de temps.
En haut de la dernière difficulté, je titube un peu car je sens un peu d’épuisement mais je reste concentré pour toujours avancer et arriver le plus rapidement possible au sommet de la Flégère, puis entamer l’ultime descente plein gaz sur Chamonix. Le temps de mettre ma frontale (OnTrail 900 Evadict), de débrancher le cerveau et je fonce sur Chamonix pour en terminer avec cette course magnifique mais très exigeante en 12h 14min et 43sec.
L’objectif était déjà de finir, si possible entre 12h et 13h en se rapprochant le plus possible des 12h, objectif atteint malgré les difficultés rencontrées en montée donc je suis très satisfait !
Cela me positionne 42e sur 2112 partants, 1727e finisher avec notamment le record de la course homme et femme cette année dont le niveau qui ne cesse d’augmenter.
Tu as une anecdote de course à nous partager ?
Je n’ai pas vraiment d’anecdote car tout s’est plutot bien passé et je n’ai rien connu de “cocasse” mais je retiendrais 3 choses :
- Les encouragements sur le bord des sentiers qui faisaient vraiment du bien et l’ambiance de folie mise par la Team Evadict.
- L’accolade sur la ligne d’arrivée avec Abby Hall qui fêtait sa belle 3e place chez les femmes. Nous avons partagé quelques moments pendant la course notamment quand elle m’a doublé dans la dernière ascension lorsque je commençais vraiment à puiser. Par la suite, elle ne s’attendait pas à me voir arriver si vite à Chamonix après une bonne descente. Comme souvent entre coureurs, nous n’avons échangé aucun mot mais, dans la gestuelle ou dans un regard pendant la course, il se passe beaucoup de chose. Il y a toujours beaucoup de respect car nous sommes tous dans la même souffrance mais à différents moments.
- Cette arrivée à Chamonix toujours aussi belle, aussi bruyante et qui nous donne envie de revenir chaque année pour faire encore mieux!
Combien de temps de préparation faut-il pour s’aligner sur une course comme celle-ci ?
Toujours difficile de répondre à ce genre de question car cela va dépendre du profil de la personne, son âge, son expérience, ses années de pratique, son niveau, son objectif, son volume d’entraînement, son environnement, etc…
Ce qu’il faut surtout faire avant de se lancer sur ce genre de course, c’est de se dire que ce n’est absolument pas quelque chose d’anodin. Même si la médiatisation de ce sport le rend de plus populaire et accessible, il ne faut pas s’y jeter à corps perdu. L’effort n’est pas anodin pour l’organisme et demande une bonne préparation, et surtout une bonne progression sur des formats plus courts afin de toujours prendre du plaisir.
Partons du principe qu’on répond à cette question pour une personne qui pratique déjà le trail et à de l’expérience sur des formats d’environ 50km, alors on peut parler d’une préparation de 6 mois à 1 an.
Pour ma part je m’entraîne en moyenne 15h par semaine et j’ai débuté le Trail en 2014.
Côté nutrition, qu’avais tu prévu ?
J’ai un nutritionniste spécialisé dans les sports d’endurance qui m’aide pour mon quotidien mais aussi pour mesurer mes apports sur mes courses et calibrer mes ravitos.
Sur cette course j’avais prévu :
- Une flasque de 500ml par heure : 100ml de St Yorre + une dose ISO+ Aptonia Gout Neutre + Eau
- 8 Gels Maurten 100, 8 Compotes Aptonia, 1 Barre Aptonia
- 3 verres de Coca et de la St Yorre au ravitaillement
Tu recommences l’année prochaine ?
Yes! Sur ce format ou peut-être cette fois sur la boucle complète de l’UTMB… à voir !
